Reyl renonce à son appel pour tourner la page Cahuzac

Finance Corner - Justice Justice

La banque Reyl a décidé de tourner définitivement la page sur ses problèmes judiciaires en France en retirant son pourvoi contre la lourde condamnation dont elle et son dirigeant François Reyl avaient fait l’objet en décembre dernier.

Cette décision, qui revient à accepter d’être reconnu coupable, n’a sans doute pas dû être facile à prendre tant devait être fort le sentiment d’injustice de la banque et de son dirigeant face à la lourdeur de la condamnation. De fait, la sanction apparaissait largement abusive au regard des faits et de la collaboration active de la banque avec la justice française. Comme le rappelle Ian Hamel dans un article détaillé paru dans BILAN et comme nous l’avions également souligné dans notre article de l’époque, la banque Reyl semble avoir servi de victime facile permettant à la justice française de paraître intransigeante à peu de frais.

A contre-coeur, Reyl s’est rendue à l’évidence : si le premier procès avait été biaisé et politisé à outrance, il n’y avait aucune raison d’espérer que l’appel ne le serait pas également. Alors, plutôt que de se lancer dans un long combat qu’elle pouvait craindre perdu d’avance, la banque a préféré se tourner vers l’avenir et concentrer toute son énergie sur son métier et sur le développement de sa clientèle.

Pour mémoire, rappelons que les juges français ont admis que l’activité de la banque était conforme à la législation en vigueur. Rappelons également que l’argent déposé par Cahuzac, s’il aurait naturellement dû être déclaré par lui en France, était le fruit de son travail de médecin et non de son activité politique. Rappelons enfin qu’aucune des autres banques concernées, comme UBS, Julius Baer, Royal Bank of Scotland, BNP Paribas ou même la Banque Postale, n’a été inquiétée.