La Fondation Genève Place Financière a présenté les résultats de sa dernière enquête conjoncturelle. Menée auprès des banques, gestionnaires de fortune et autres intermédiaires financiers genevois, cette étude montre que les acteurs de la place financière sont confiants dans l’avenir malgré les incertitudes.
En effet, malgré le ralentissement observé au 1er semestre 2024, expliqué par une relance modeste de la conjoncture, une augmentation des charges et une baisse des revenus d’intérêt, le secteur bancaire et financier genevois prévoit une reprise en 2025, grâce à une augmentation des actifs en gestion. En matière d’emploi, les établissements genevois prévoient dans l’ensemble une augmentation de leurs effectifs.
Un secteur-clé de l’économie genevoise
Le secteur financier compte 8’400 entreprises qui génèrent 38’000 emplois à haute valeur ajoutée et contribuent à raison de 12.9% au PIB cantonal genevois. Sa réputation auprès de l’opinion publique reste bonne, puisqu’un sondage mené par l’ASB au printemps 2024 montre que 60% de la population ont un jugement positif sur les banques.
3 axes stratégiques
Face aux enjeux géopolitiques et à une conjoncture peu dynamique, la Fondation Genève Place Financière a identifié trois axes stratégiques prioritaires : l’Accès au marché européen, l’Attractivité et l’Artificial Intelligence (AI).
Obtenir l’accès au marché européen est un travail de longue haleine. L’approche élaborée par la place financière est dite « spécifique aux établissements », qui prévoit que les intermédiaires financiers intéressés s’enregistrent auprès d’une autorité européenne unique, obtenant ainsi un passeport leur permettant d’offrir activement des services bancaires et d’investissement sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne (UE). Pour appuyer cette approche, la Fondation Genève Place Financière a entrepris une démarche conjointe avec les organisations faîtières de Zurich et de Lugano auprès du Conseil fédéral.
Par ailleurs, la FGPF lutte pour améliorer l’attractivité de notre canton à travers une fiscalité incitative aux niveaux international, national et local, propre à favoriser la création d’emplois, les investissements dans la recherche et le développement, ainsi que l’innovation.
En ce qui concerne l’intelligence artificielle, le secteur financier utilise d’ores et déjà cette technologie afin d’améliorer la qualité des prestations et le degré de satisfaction. Ces opportunités ne doivent toutefois pas occulter les défis à relever face au développement de systèmes autonomes fonctionnant sans surveillance humaine. Dans ce contexte, la réglementation et la formation sont primordiaux.