Les actifs non cotés ont la cote

Une récente enquête de Lombard Odier auprès de 300 investisseurs fortunés suisses (HNWI) indique que 42% d’entre eux ont augmenté leur part d’investissements dans les placements alternatifs et les actifs non cotés.

Selon les résultats de l’enquête, la part des actifs non cotés dans les portefeuilles des HNWI suisses pourrait continuer à augmenter de manière significative d’ici 2025. Actuellement, un tiers des personnes interrogées détiennent plus de 10% de leurs portefeuilles en actifs privés. Ce sont justement les jeunes investisseurs (moins de 35 ans) qui pensent que cette proportion va augmenter (66 %). Dans la tranche d’âge des 35-50 ans, ils représentent encore un peu plus de la moitié (57%).

Outre le private equity, la classe d’actifs non cotés comprend également la dette privée, les investissements dans les infrastructures et certains types de placements immobiliers.

Les principales raisons de la popularité croissante des actifs privés réside dans les attentes de rendement plus élevées et la meilleure protection contre les risques de baisse. De fait, plus d’un tiers des HNWI suisses sont convaincus que les actifs privés génèrent de meilleurs rendements que les marchés boursiers traditionnels, cette proportion étant encore plus marquée chez les moins de 35 ans (63%). En outre, les investisseurs plus jeunes pensent que les actifs privés peuvent offrir une protection contre les mouvements baissiers dans les périodes de turbulences sur les marchés. Cette attitude diminue nettement avec l’âge, les investisseurs plus âgés ayant tendance à s’en tenir aux marchés financiers traditionnels.

Des différences ont également été observées entres les différentes régions du pays. En effet, les Suisses alémaniques détiennent plus d’actifs privés (57%) que les Romands (33%). Cela vaut d’ailleurs également pour les attentes en matière de protection contre les mouvements baissiers en cas de turbulences sur les marchés financiers. En Suisse romande, cette conviction est moins forte qu’outre Sarine, puisque seuls 24% des Romands pensent que les actifs non cotés peuvent contribuer à offrir une protection contre les mouvements baissiers. En Suisse alémanique, ce chiffre est nettement plus élevé (43%).

L’enquête a également examiné auprès de qui les investisseurs cherchent conseil dans ce domaine. Résultat : les banques constituent toujours les interlocuteurs privilégiés pour les placements en actifs privés. 53% des personnes interrogées ont cité les banques privées ou les conseillers financiers comme la source d’information la plus importante et la plus fiable. Mais le réseau personnel et professionnel joue également un rôle important. Près d’un tiers des personnes interrogées (28%) font appel à leur réseau personnel pour obtenir des conseils et 15% utilisent leur réseau professionnel.

L’enquête menée par Lombard Odier s’est déroulée entre décembre 2022 et janvier 2023 sous la forme d’un sondage en ligne réalisé auprès de 300 Suisses et Suissesses fortunés disposant d’un patrimoine de placement d’au moins un million de francs (HNWI). 40% des personnes interrogées habitent en Suisse alémanique, 58% en Suisse romande et 2% au Tessin. 40% des participants à l’enquête appartiennent à la tranche d’âge 35-50 ans, 47% ont entre 50 et 70 ans.