La banque privée genevoise Reyl & Cie a connu un exercice 2020 en demi-teinte, avec une hausse des actifs en gestion qui n’a pas empêché une perte opérationnelle et une chute du bénéfice net.

De fait, les actifs en gestion consolidé de Reyl ont progressé de +14.3% pour totaliser CHF 15.5 milliards à fin 2020. En effet, le groupe a enregistré des entrées de fonds nettes de CHF 1.5 milliard, qui sont venues s’ajouter à un effet marché positif. Les apports d’argent frais proviennent notamment de la filiale de Dubaï et de l’entité zurichoise dédiée à la clientèle américaine.

Si les commissions ont reculé de CHF 2.4 millions en 2020, les revenus du négoce et la marge d’intérêt ont augmenté de 2.1 millions et de 0.9 million respectivement, permettant ainsi aux produits d’exploitation de croître légèrement (+0.7%) à CHF 91.7 millions.

Pour leur part, les charges d’exploitation ont augmenté de +11.8%, en raison d’une nette hausse des frais de personnel (+ CHF 6.7 millions), entraînée par une augmentation des effectifs de 22 personnes (+9.9%) – en particulier le développement d’une force commerciale et la mise en place d’une équipe complète au sein d’Asteria Investment Managers, et des frais généraux (+CHF 2.7 millions), due notamment aux frais de conseils liés aux transactions avec Fideuram – Intesa Sanpaolo et Obviam.

En conséquence, le groupe Reyl a inscrit une perte opérationnelle de CHF 1.3 million au titre de l’exercice 2020, à comparer avec un bénéfice opérationnel de CHF 7.8 millions en 2019. Grâce à des produits extraordinaires de CHF 9.8 millions provenant de la vente d’une partie de la participation dans la banque numérique Alpian, Reyl enregistre toutefois un bénéfice net positif de CHF 6.2 millions, en recul de 25.4% par rapport à 2019.

La participation dans Alpian n’est désormais plus que de 24% du capital et n’est donc plus consolidée.

Le ratio Tier-1 s’établit à 18%.

Rappelons que le groupe bancaire italien Intesa Sanpaolo a pris en octobre 2020 une participation majoritaire de 69% dans Reyl & Cie, qui absorbera la filiale bancaire suisse Intesa Sanpaolo Private Bank (Suisse) Morval.