Perte alourdie pour ONE Swiss Bank

La fusion avec la Banque Profil de Gestion n’ayant pas encore porté les fruits escomptés, la banque privée genevoise ONE Swiss Bank a aggravé sa perte nette au 1er semestre.

Certes, les actifs en gestion ont presque doublé en passant de CHF 2.77 milliards à fin 2020 à CHF 5.30 milliards au 30 juin 2021, ce qui a permis aux revenus d’exploitation de bondir de CHF 5.4 millions au 1er semestre 2020 à CHF 14.1 millions à fin juin 2021, soit une hausse de +161%.

Mais dans le même temps, les charges d’exploitation ont également augmenté fortement pour atteindre CHF 14.3 millions contre CHF 5.8 millions au 30.06.2020 (+148%). Il faut dire que les effectifs ont plus que doublé depuis le début de l’année, totalisant 74.9 personnes en équivalent plein-temps (fin 2020: 32.3). Par ailleurs, les charges d’amortissement ont augmenté de CHF 2.3 millions de francs, principalement en raison de l’amortissement du goodwill de la fusion au cours des 6 premiers mois de l’année.

En conséquence, la banque affiche une perte opérationnelle de CHF 2.7 millions, qui aboutit à une perte nette de CHF 2.8 millions pour le 1er semestre, contre – CHF 0.8 million au 30 juin 2020.

La banque dirigée par Grégoire Pennone espère toutefois atteindre l’équilibre opérationnel dès le 2ème semestre 2021.

Pour mémoire, la banque a une histoire compliquée puisqu’elle provient de la Banque Bénédict Hentsch (créée en 2004), devenue en 2014 GS Banque (Geneva Swiss Bank) – soit dit en passant le nom le plus étrange que l’on puisse imaginer. En 2019, GS Banque fusionne avec la luganaise Banca Arner et change son nom en ONE Swiss Bank. En 2020, elle reprend les actifs de Falcon Private Bank à Zurich. En parallèle, fondée en 1964, la Société Financière Privée devient banque en 2003 sous le nom de Société Bancaire Privée, avant de changer sa raison sociale en Banque Profil de Gestion en 2009. En 2018, elle absorbe la société de gestion Dynagest, pour finalement fusionner avec ONE Swiss Bank en 2021.