Lors de la présentation de ses résultats annuels en mars, le groupe bancaire genevois SYZ n’avait publié que des indications partielles. L’examen du rapport annuel publié aujourd’hui permet d’en savoir un peu plus sur la marche des affaire pendant l’exercice écoulé.

Ainsi, le recul des actifs en gestion de CHF 1.3 milliard déjà annoncé s’explique par des sorties nettes de fonds (CHF 333 millions) et par la vente des fonds Oyster (CHF 1.648 milliard), compensées en partie par un effet marché positif (CHF 683 millions). Pour mémoire, les avoirs gérés totaux s’élevaient à CHF 26.1 milliards à fin 2020.

Les revenus d’exploitation ont chuté de 28.9% à CHF 104.9 millions. Le recul de CHF 42.5 millions par rapport à 2019 s’explique essentiellement par la diminution des commissions (CHF 23.3 millions de moins) et des produits des opérations d’intérêt (baisse de CHF 15.3 millions). Cette dernière est due en grande partie à une perte de près de CHF 7 millions sur des crédits lombards accordés à des clients d’un gérant indépendant, dont les investissements à fort levier ont volé en éclat au début de la crise du COVID-19.

Pour leur part, les charges d’exploitation ont également baissé de 26.5%. Cette diminution drastique provient principalement d’un net recul des frais de personnel, dont les bonus ont été sévèrement coupés. Les effectifs ont également été réduits de 92 personnes pour totaliser 246 personnes à fin 2020.

En conséquence, le groupe enregistre une perte opérationnelle de CHF 19.4 millions, en amélioration par rapport à 2019 (- CHF 26.1 millions), notamment du fait d’une diminution des provisions de quelque CHF 3 millions.

Grâce à des produits extraordinaires de CHF 12.5 millions – dont CHF 10.9 millions provenant de la vente de SYZ Asset Management (Luxembourg) – la perte consolidée nette n’est « que » de CHF 8.4 millions, contre une perte de CHF 25.1 millions en 2019.