Cramer & Cie : Résultats semestriels en forte hausse

La banque privée genevoise Cramer & Cie a poursuivi sur le chemin de la croissance au cours des 6 premiers mois de l’année, confirmant ainsi les bons résultats enregistrés en 2020. La stratégie mise en œuvre par la nouvelle Direction semble donc porter ses fruits, avec un nouveau modèle d’affaires basé sur une externalisation des activités opérationnelles. Associées à un recentrage sur quelques marchés-clés, ces mesures ont permis non seulement une baisse des charges, mais également un développement des affaires et une augmentation des revenus.

Comme elle l’avait indiqué lors de la publication de ses résultats 2020, la banque Cramer a décidé de se concentrer sur sa plateforme opérationnelle suisse et de se focaliser sur un petit nombre de marchés sur lesquels elle possède un avantage concurrentiel, à savoir l’Europe de l’Est et la Russie, ainsi que l’Amérique latine. La banque a ainsi recruté en janvier 2021 André Mankowsky comme Responsable du Private Banking et membre de la Direction Générale. De langue maternelle française et russe, ce dernier a vécu plusieurs années à Moscou et est donc un fin connaisseur du marché russe.

De fait, les avoirs en gestion au 30 juin 2021 ont progressé de +11% par rapport à fin juin 2020. Ils atteignent désormais CHF 3.1 milliards, sous l’effet combiné d’apports nets significatifs dans les marchés-cibles et de la bonne tenue des marchés financiers.

Cette progression de la masse gérée a permis aux revenus d’exploitation d’atteindre CHF 21.2 millions, soit un accroissement de +15.1%, principalement grâce à la hausse de la marge d’intérêt (+28%), ainsi que des commissions (+11.4%) et des revenus tirés du négoce (+44.2%). En parallèle, la stabilisation des frais de personnel et la diminution des frais généraux ont permis une réduction de 3.4% des charges d’exploitation.

En conséquence, le résultat opérationnel a plus que doublé, passant de CHF 1.4 million en juin 2020 à CHF 4.8 millions à fin juin 2021 (+247%). Ceci permet une multiplication par 2.4 du bénéfice semestriel net, qui s’élève à CHF 4.3 millions pour les 6 premiers mois de l’année contre CHF 1.2 million pour la même période de l’exercice précédent, soit une augmentation de CHF 3.1 millions.

L’externalisation de ses principales activités opérationnelles lui permettant de s’adapter rapidement à la croissance des volumes, la banque ne cache pas sa volonté d’expansion. En effet, le retour aux chiffres noirs et une stratégie de développement crédible lui permettent non seulement d’attirer des private bankers, mais également d’envisager des acquisitions ciblées en Suisse.